Quand plus rien ne va, tout va. # Mme Delvyn

« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

Pour moi la vie avait repris son ancien cour, celui du fils ainé des bright. Vivre à la maison était un plaisir, les soucis s’étaient envolés, j’avais l’impression de retomber en enfance et j’accourrais comme un goss quand m’a mère s’écrier à table. Vraiment, c’était assez bonne enfant et j’appréciais le retour à cette ambiance familiale qui m’avait bien évidemment manqué pendant ces 2 années passés à l’étranger. C’était un retour à une enfance qui m’avait manqué, quand on sait que quoiqu’il arrive on n’ait jamais seul. La rencontre avec Lola m’avait affecté, mais moins que je l’aurais imaginé, disons que pour moi c’était clôturé et qu’il n’y avait rien à rajouter. Terminer, après tant années de vie c’était assez dommage mais finalement çà ne pouvait pas être autrement, c’était logique, et j’acceptais la situation. De toute façon ma vie n’allait pas tourner autour d’une déception amoureuse, pour moi il en était tout simplement hors de questions, je n’allais pas vivre comme une logue, je n’étais pas comme ça et je ne le serais tout simplement jamais. Si j’avais un point fort, il s’agissait surement de ma faculté à rebondir. A passer à autre chose et sans le savoir ça allait bien avec celui que j’étais vraiment. Robin des bois n’avait jamais pleuré sur le passé, il avait toujours avancé et quelques soit les difficultés il avait rebondi et je rebondissais encore. J’avais des choses à faires et qu’elle profite de son bonheur car il risquait de ne pas durer longtemps vu ce que son cher époux était en train de vivre. Je ne voulais pas l’atteindre elle, mais j’étais incapable de ne pas agir alors que j’étais en mesure de faire des choses. J’aurais pu lui dire, dire qu’elle était avec un homme qui ne la méritait pas, mais désormais cela sonnerait surement comme de la jalousie et si elle l’aimait ce n’était pas à moi de faire cet acte. Et puis, si elle était aussi aveugle, rien de ce que je pourrais dire n’allait changer quelques choses.

« ZACCC, et celle là ? » Je détournais la tête de l’écran télé ou se déroulait une compétition de tir à l’arc et posait mon regard sur ma jeune sœur. Elle était vêtue d’une jolie robe bleue avec de légers talon, un joli maquillage, bref elle était magnifique. « T’es parfaite » Un sourire fière s’afficha sur son visage puis elle tourna les talons pour repartir dans sa chambre. Aujourd’hui c’était le jour de son anniversaire, elle était donc bien décidé à ce que ce jour soit mémorable. Elle avait invité un groupe d’amis, pas encore arrivé, mes parents avaient eux aussi invité la famille de Marianne, sauf son mari, mon père refusait d’en entendre parler, il avait eu de la chance et il le savait. Il devait tout ça à un illustre inconnu, il m’en avait d’ailleurs parlé mais je n’avais pas vraiment eu le courage de lui dire que c’était moi qui était à l’origine de cette découverte, il se serait trop inquiété.

J’étais en train de m’occuper en donnant un cour de tir aux filles quand la voix bien connue de la mère de Lola , Je ne pus m’empêcher de grimacer. Cela voulait dire que Lola n’était pas loin. « Salut » rien de plus pour souhaiter la bienvenue à Lola, ma froideur ne passa d’ailleurs pas inaperçu mais je crois que ma mère a toujours compris la situation, elle n’a donc pas souligné ce petit couac. « Je vais m’occuper du Barbecue ». Je traversais d’un pas rapide le salon pour me retrouver dans le jardin ou se trouvait Sally. D’un geste rapide je lui envoyais sa balle avant de me concentrer sur l’allumage du barbecue, c’était toujours quelques choses à faire.

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« The course of true love never did run smooth. ».

A vrai dire, la rencontre avec Isaac m’avait bouleversée, sans doute plus qu’elle n’avait due. Dire que pendant deux années, je m’étais demandée ce qu’aurait été si ce que Isacc m’avait dit cette nuit-là avait été vraie. Et maintenant, je me demanderais ce qui serait si je lui aurais cru. Si j’aurais eu le courage de le croire, d’annuler mon mariage. Est-ce qu’on aurait été ensemble ? Et est-ce que cela aurait pu durer ? Je n’en avais pas la moindre idée. D’ailleurs, je ne suis même pas censée penser à cela, après tout, j’étais mariée. Je ne devrais donc pas penser à telles choses, et encore moins de tenter de m’imaginer ce qui serait si au lieu de choisir Nathan, j’aurais choisi Isaac. J’avais du mal à m’imaginer qu’une relation avec Isaac ait réellement pu durer. Certes, on avait été amis et inséparables, mais il y avait tout de même une marge entre relation purement amicale ou relation amoureuse. Sans doute qu’on aurait réussi à se rendre fous, et qu’on aurait fini par se séparer pour ne plus se parler par la suite. Ou pas. Peut-être que ce n’était qu’une sorte de mécanisme de défense que j’avais pour m’éviter de trop douter, pour me persuader que je n’avais rien raté car la relation avec Isaac n’aurait pas eu de lendemain. En tout cas, j’avais assez de mal avec la tournure que la situation avait prise. Autant pendant les deux ans où Isaac avait été loin, j’avais pu me dire que d’une manière ou d’une autre, on arriverait à régler ça, à redevenir amis. Mais vu la tournure des choses, ce n’était plus possible.

Debout devant la salle de bain, je brossais mes cheveux d’un air absent. A vrai dire, je n’avais aucune envie d’aller à cette fête. Il s’agissait de la fête d’anniversaire d’Anna. Je ne pouvais donc pas vraiment ne pas y aller, étant donné que je l’ai toujours considéré comme une sorte de petite sœur. Sauf que y aller signifiait également revoir Isaac… Il n’avait été que trop clair qu’il ne voulait pas me revoir, mais je ne voulais pas non plus vexer Anna. Voilà pourquoi j’avais finalement accepté l’invitation, même si j’étais tout sauf heureuse de cela. Et il était trop tard pour changer d’avis. J’entendais une voiture klaxonner devant la porte. Cela devait être ma mère, vu qu’elle avait promis de venir me chercher pour m’amener à la fête. Je courais rapidement dans ma chambre pour attraper le cadeau pour Anna, et pour enfiler mes chaussures à talons. Je descendais rapidement les escaliers quand quelqu’un m’attrapa par le bras. « Tu es magnifique » murmurait Nathan avant de m’embrasser tendrement. « Merci. Je dois y aller, ma mère m’attends »

Un quart d’heure plus tard, je me trouvais devant la maison – ou plutôt demeure – des Brights. Et je devais avouer que c’était bien la première fois que je n’avais pas vraiment envie d’y aller. A vrai dire, quand j’étais enfant, j’avais toujours aimé croire que c’était un véritable château, et que j’en étais la princesse. D’accord, c’était un peu débile, j’avoue, mais à l’époque, j’avais dû avoir quoi, 3 ou 4 ans au plus. Tout cela pour m’éviter de penser au fait que d’ici quelques instants, j’allais de nouveau devoir faire face à Isaac. D’ailleurs, à peine que j’étais entrée que je le voyais déjà… Et autant dire qu’il était bien froid, ce qui évidemment n’échappa pas à ma mère qui me lança un regard interrogateur, regard que je préférais ignorer. De toute manière, je n’avais aucune envie d’en discuter, cela ne regardait qu’Isaac et moi. Je me dirigeais donc vers Anna pour lui donner son cadeau et une accolade amicale. « Bonne anniversaire ». Du coin de l’œil, j’avais vu Isaac sortir de la pièce, mais je ne pensais même pas à le suivre. Cela n’aurait servi à rien. J’avais envie de disparaitre, mais à la place je tentais de faire bonne figure au milieu de tous ces gens, et à vrai dire les entendre parler pour la centième fois d’anecdotes d’enfance d’Isaac et moi était assez difficile à supporter, surtout quand on devait au moins faire semblant de garder le sourire. D’ailleurs, Anna venait tout de juste de parler des photos de moi qu’Isaac avait gardé sur son ordinateur quand il revint. Sans doute qu’il avait du entendre la dernière phrase de sa sœur, surtout que celle-ci n’avait pas vraiment été bien discrète sur ce coup. Je tournais la tête en direction d’Isaac, lui adressant un petit sourire. Non pas pour me moquer de lui, mais tout simplement parce que j’étais heureuse, puisque cela signifiait qu’il ne m’avait pas entièrement oublié. D'ailleurs, sur ce coup, il n'était pas le seul à avoir gardé des anciennes photos, car moi aussi j'en avais toujours un paquet, dont un bon nombre était toujours sur mon portable d'ailleurs. Je n'avais jamais vraiment réussi à les effacer.

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

La vie nous réserve parfois des surprises, la mienne n’avait pas échappé à la règle et je devais avouer que je possédais une sacré dose de chance. Je semblais assez invulnérable aux gros soucis ce qui bien sur était un avantage. Mon père était assez fier de moi, il aurait aimé que je prenne la suite des affaires familiales mais pour le moment ça ne m’intéressait pas vraiment. Un jour peut-être, mais pour le moment le boulot d’éducateur m’allait parfaitement. Je savais parfaitement que j’allais devoir faire équipe avec Lola, elle, elle devait l’ignorer, mais à vrai dire ça ne m’importait pas plus que ça, ça restait du travail. Justement ça allait mettre une certaine barrière, histoire de bien marquer les choses. D’ailleurs il me tardait de commencer, c’était un travail qui avait un sens, ça convenait à ma personnalité, à mes envies. Mon père savait que je possédais toutes les qualités pour reprendre l’entreprise, je mettais toujours montré brillant bien qu’un brin provocateur et insupportable mais cela n’avait jamais entaché mes études. Alors oui j’avais les capacités pour prendre sa suite, mais je le connaissais assez pour savoir que tant qu’il serait capable de tenir les rênes de la société il ne me demanderait pas d’aide. J’étais convaincu, qu’un jour sa place me reviendrait et je l’avais accepté depuis longtemps. Mais pour le moment, le temps m’était donné de faire autre chose, alors autant en profiter.

Le château était splendide, la salle principale décoloré de bleu et d’or. J’avais offert à ma sœur un collier qui arborait une colombe, elle avait toujours adoré les oiseaux. Elle le portait donc autour du cou avec fierté le montrant à tous ceux qui croisaient son chemin. La relation avec ma sœur a toujours été très bonne. On n’est assez proche, et malgré notre différence d’âge on s’est se retrouver. Je crois que d’une certaine façon ça n’aurait pas pu être autrement, elle sait que je serais toujours là pour elle et inversement. Si j’étais revenu sans la prévenir, c’était bien sûr pour lui faire la surprise d’être la pour son anniversaire. Anna n’avait pas arrêté de m’en parler, il était donc impossible que je manque cette date fétiche pour elle, j’en avais déjà raté deux… pas un troisième.

Pendant les quelques minutes qui s’écoulèrent lors de la préparation du Barbecue, j’eu la chance de voir débarquer mon père. Aucun doute que lui aussi avait compris la situation et qu’il tentait en vain de me réconforter. « Evite de trop les faire griller » Je haussais un sourcil avant de le regarder d’un air amusé et d’acquiescer. Il me connaissait, je demeurais quelqu’un de secret et il n’aurait jamais pu me faire cracher le morceau. Au contraire, il se lança dans une conversation plus légère et assez amusante à vrai dire. Bientôt se fut le père de Lola qui apparut. « Tient tu as laissé tomber les conversations féminines » Je laissais échapper un rire amusé. « Tu préfères le vernis rouge, ou celui qui est plus rosé, et les perles ? » Oui disons que c’était un peu ennuyant pour 3 mecs d’entendre parler 4 femmes de tout et de rien. « Tu es donc revenu ? on a pas vraiment eu de tes nouvelles » J’ajoutais une saucisse au grill avant de me mordre la langue. « Je suis secret, que veux-tu » « Comme son père » ajouta mon paternel. Il s’en suivit quelques vannes bien salés. Jusqu’à ce qu’on se décident enfin à rejoindre les femmes. La présence de Lola n’allait pas gâcher ma journée. D’ailleurs à son sourire je ne lui adressais qu’un air assez sombre et franchement pas drôle. « Tu touches encore mon portable et je peux te dire que tu ne trouveras plus jamais le tien » Ma sœur fit la moue, elle savait que le risque était trop grand, j’étais capable de le faire, elle n’allait surement pas touché à mon portable pendant quelques temps. Quant aux photos, en fait je n’y avais jamais touché, disons qu’effacer les photos me prenaient trop de temps. « C’est mon vieil ordi qu’est que tu veux que j’efface dessus, il prend la poussière » Et bing dans les dents, clair que ma sœur n’allait pas avoir accès à mon nouvelle ordinateur, non celui la se trouvait en lieu sur. « Mauvais caractère va » « Je parle de tes photos exhibitionnistes moi » « QUOOOIII MAIS T’AVAIS JURE DE PAS EN PARLER » Et c’était partit, les jurons s’enchainèrent jusqu’à ce qu’on se batte d’une façon tout à fait amical. « Et c’est repartit » siffla ma mère d’un air désespéré, c’était notre plus grand jeu… Difficile de nous arrêter. « Vous pouvez aller faire quelque chose de plus intelligent, monter la grande tente dehors, il va pleuvoir ». Tout en desserrant mon bras qui se trouvait autour des épaules de ma sœur, je passais ma main dans ses cheveux la décoiffant aux passages. « Oueep » Je la lâchais donc et m’élancer dehors Anna sur mes talons « REVIIENNS TRAITE ». Cette demande s’adressait par ailleurs à tout le monde, à deux on risquait d’avoir du mal à la monter, surtout avec Anna.

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« The course of true love never did run smooth. ».

Une fois de plus, la réaction d'Isaac avait été plus que clair. En lui souriant, j'avais seulement voulu lui montrer que j'étais heureuse qu'il ne m'avait pas complètement oublié, et que d'une certaine manière cela me flattait. Je tenais à lui bien plus que je ne voulais l'admettre, et ces photos étaient en quelque sorte une étincelle d'espoir, que tout ce qu'il y avait eu entre, il ne l'avait pas oublié. Mais son regard avait de quoi refroidir. Il était assez clair qu'il aurait sans doute bien aimé oublier cette époque, m'oublier tout court, et cela me blessait bien plus que je ne l'aurais cru. Je serrais mes lèvres avant de me mettre à mordiller ma lèvre supérieure, chose que je faisais toujours quand j'étais mal à l'aise, ou triste. Si cela n'aurait pas été pour Anna, sans doute que je serais déjà repartie, non je ne serais même pas venue. C'était trop difficile de voir comment les choses entre Isaac et moi étaient devenues. "Lola, je n'arriverais sans doute jamais à me faire à cette robe. Comment peuy-tu mettre quelque chose d'aussi décollté ?" Ma mère avait toujours de quoi critiquer mes habits. C'était comme si rien que je puisse mettre lui allait, et autant dire qu'au cours des années, je m'étais faite à ses critiques constantes. Quoique sur ce coup, elle avait sans doute raison, le décollté était vraiment plongeant, et peut être n'était-ce pas une bonne idée de me montrer comme ça devant Isaac. Quoiqu'il m'avait vu déjà avec bien moins d'habits, vu le nombre d'après-midis qu'on avait passé dans sa piscine. Sans doute que je me faisais trop d'idées à ce sujet. Je n'allais tout de même pas changer ma manière de m'habiller pour lui. Sans doute qu'il l'aurait remarqué, et cela aurait certainement compté comme de la pitié ou quelque chose du genre. Non, j'avais tout simplement enfilé une robe que j'aimais bien, même elle dévoilait pas mal quand même. M'enfin, je n'allais pas me prendre la tête toute la journée sur ma tenue, de toute manière, dès que l'occassion se présenterait, je m'éclipserais d'ici, ni vue ni connue. Pendant quelques instants, j'observais la porte par laquelle Isaac avait disparue. Il n'était que trop clair qu'il m'évitait, et qu'il profitait de chaque occasion pour partir à l'opposé de la où je me trouvais. Je me trouvais donc seule au milieu de nos parents, un verre de champagne à la main. "Lola, si tu allais aider Isaac et Anna à monter la tente ?" C'était mon père. Sans doute qu'il espérait de cette manière me sortir de la létargie dans laquelle j'étais tombée depuis quelques instants. Je tentais de lui sourire avant de répondre que j'allais voir s'ils avaient besoin de mon aide. A vrai dire, je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais ça, après tout je ne connaissais que trop bien la réponse. Mais je voulais échapper à cette discussion, éviter de devoir écouter les parents se lancer des vannes et échanger des souvenirs de jeunesse, si bien que je me dirigeais vers le jardin, où je fus accueillit par une jolie petite chienne. Je m'agenouillais dans l'herbe, attendant qu'elle s'approche "Oh, mais t'es belle toi" J'avais toujours aimé les animaux, mais malheureusement ce n'était pas vraiment le cas de Nathan... Après quelques instants, je caressais la petite chienne derrière l'oreille, tout en entendant du bruit provenir d'un peu plus loin. Pendant quelques instants, j'hésitais si je devais vraiment y aller, avant de prendre mon courage à deux mains. Les chaussures à la main - pas pratique de marcher dans l'herbe avec des talons - je me dirigeais vers l'endroit où je savais qu'étaient Isaac et Anna, la petite chienne à mes côtés. "On m'a dit de venir vous aider. Je peux faire quelque chose ?" Ma voix était quelque peu hésitante, mais sinon elle était parfaitement neutre, comme si Isaac était vraiment qu'une connaissance comme il l'avait dit l'autre soir. En tout cas, je voulais qu'il comprenne que si j'étais ici, ce n'était pas dans le but de le suivre...

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

La présence de Lola ne mettait pas si gênante, en fait je m’en moquais tout simplement. Qu’elle fasse ce qu’elle veut, tout cela m’importait guère. Je n’avais pas envie de tenter quelque chose, pas envie de souffrir pour rien, franchement j’avais passé deux ans sans accroche et je n’allais pas tout ternir pour elle. De plus son air de chien battu m’énervait particulièrement, elle avait fait un choix elle n’avait qu’a assumer. J’assumais bien, alors franchement la voir comme si elle était la personne la plus mal sur cette terre, c’était tout de même assez pitoyable autant pour elle que pour les autres. Mon comportement n’était bien évidemment pas passé inaperçu mais mon caractère avait toujours laissé place a un comportement plus que surprenant. Cela n’avait donc rien de très étonnant que je réponde de la sorte et puis de toute manière je n’avais franchement pas regardé ses photos. Elles étaient là depuis ces années, je n’étais pas le genre de type à regarder toutes nos photos avant de m’endormir. Quand on tente d’oublier quelqu’un on essaie de ne pas y penser. Pendant ces 2 années, rien dans mon appartement n’était en mesure de me la rappeler, je n’avais rien amené qui puisse jouer ce rôle. Ma sœur avait tendance à mettre le temps dans des affaires qui ne l’intéressaient pas et ça m’énerver. Je n’allais pas non plus la laisser me mener par le bout du nez, juste parce qu’elle l’avait décidé. C’était hors de question. Quant à Lola qu’elle parte, son visage n’indiquait que son désir de fuir. Alors qu’elle s’en aille. J’étais peut être le seul à le remarquer mais j’étais aussi le seul à la connaitre si bien et donc bien évidemment je connaissais sa façon de réagir, je comprenais n’importe quel mimique. De toute façon à chaque fois que je la voyais, je la pensais dans les bras de Nathan et ça m’était insupportable, ça m’aider finalement à la détester et c’était plus facile. Rien en moi ne devait la pousser à me détester raison pour laquelle je forçais mon comportement à être des plus désagréable. Le jardin du château s’étendait sur quelques hectares, mais nous n’utilisions rarement tout l’espace à part pour les grandes réceptions. On avait donc la chance de posséder pas mal de tentes de réceptions qui allait nous permettre de nous abriter de la pluie, au cas où. Manger dehors était bien plus agréable. Enfermer on risquait de moins s’amuser et vu l’ambiance électrique qu’il y avait c’était bien mieux comme ça. Une fois dans le jardin, je me sentais de nouveau tout à mon aise, ma sœur était décoiffée, je venais de me prendre le jet d’eau dans la figure mais mise à part ça tout était normal. L’ambiance était assez bonne enfant et je n’avais finalement pas envie de gâcher l’anniversaire de ma sœur à cause de mes soucis. Faire comme si de rien était, faire comme si elle était quelqu’un de normal, cela ne m’était pas difficile. « tu as quà assembler les pieds » dis-je en pointant du regard les amies de ma sœur qui tentait de le faire, elles étaient aussi douée l’une que l’autre, on était pas prêt d’y arriver. Pour ma part j’avais assez bien avancé vu que la structure haute était prête, j’étais en train d’enfiler la tente. « Bon laisse tombé tu as qu’à mettre le piquet de soutient » dis-je en soulevant le haut vu que de toute façon une personne de plus ne serait pas d’une grande aide. Elle était 6, elle allait bien y arriver. Je jetais un coup d’œil à Sally, elle était en train de zieuter le barbecue. « Sally revient » Ni une ni deux la petite chienne s’élança à grandes enjambés avant de s’arrêter à distance se demandant surement ce qu’on devait faire. « On va travailler ensemble, j’ai été embauché dans la même section que la tienne, sans le vouloir, ils m’ont engagé pour le tir et les sports de combats » Voila de quoi entamer une discussion des plus normales.

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J'avais beau tenter de ne pas m'imaginer ce qui aurait pu être si à l'époque, j'aurais cru Isaac. Ou si je lui aurais simplement avoué mes sentiments avant. Je tentais de ne pas y penser quand j'étais éveillé, mais malheureusement on ne contrôle pas vraiment ses rêves. Comme l'autre jour par exemple. J'avais rêvé assister à mon mariage. L'église, les fleurs, tout cela était réel, ou plutôt avait été réel pour mon mariage, et je le revoyais dans mon rêve. Sauf qu'à la place de Nathan, c'était Isaac qui m'attendait devant l'autel. Autant dire qu'en me réveillant, je m'étais sentie mal. J'étais mariée, mais je rêvais d'un autre... Comme quoi cette rencontre avec Isaac en boîte m'avait profondemment affectée. Le pire était certainement que ce rêve avait été tellement beau, tellement réel que je ne pouvais m'empêcher de me demander si tout cela serait vraiment arrivé si j'aurais fait un autre choix à l'époque. Sans doute que non, même si nos mères auraient sans doute tout donné pour que cela arrive, après tout, cela avait quelque peu du être leur rêve depuis notre enfance. Et sans doute que c'était à cause de cela que notre relation n'aurait pas fonctionné. Il y aurait eu tout simplement trop de pression de la part de nos parents qui auraient certainement voulu qu'on se marie le lendemain si jamais on se serait mis ensemble. Bref, peu à peu j'allongeais la liste des raisons pour lesquelles cela n'aurait jamais marché entre Isaac et moi, liste qui était également une sorte de confirmation comme quoi j'avais fait le bon choix à l'époque. Choix qu'il s'agissait maintenant d'assumer. Et puis de toute manière, c'était l'anniversaire d'Anna, et je ne voulais pas lui ruiner cela par une nouvelle dispute entre Isaac et moi. J'allais donc moi aussi tenter de faire comme si on était seulement des connaissances, puisque c'était ça qu'il désirait. Je tentais donc de suivre ses ordres pour me rendre utile. Sauf que la situation était assez... disons bizarre, et j'étais assez soulagée qu'il brise le silence en m'adressant la parole. Ce n'était peut être que par politesse, mais c'était déjà ça. Donc c'était lui le nouveau sur lequel pratiquement toutes mes collègues féminines fantasmaient depuis quelques semaines, depuis qu'on nous avait appris qu'on allait avoir un nouveau recru. Personne n'avait jamais entendu sonnom, et je n'aurais surement jamais deviné que c'était Isaac, même si je savais désormais qu'il était de retour en ville. Mais en y réfléchissant, cela lui convenait sans doute bien comme métier. "C'est donc toi le mystérieux nouveau sur lequel tout le monde n'arrête pas de parler. Comment ça se fait que tu aies choisi ce travail ? Ne me prends pas mal, je pense que ça te convient bien, mais je n'ai jamais pensé avant que tu choisirais cette voie" Bien sûr, je savais que ce n'était pas pour mes beaux yeux qu'il l'avait choisi, j'étais pas non plus idiote. J'étais seulement curieuse. "Ca veut donc dire que tu vas rester ici ?"

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Monter une tente n’était pas facile, à part quand on était habitué à ce genre de manœuvre, ce qui était heureusement mon cas, mais finalement pas celle de ma sœur et encore moins de ses copines. En tout elles étaient 6, j’étais d’ailleurs soulagé de ne pas devoir supporter mon espace vital avec des amis de ma sœur. La dernière fois ça s’était assez mal place, disons que j’avais des idées très arrêtés sur ses fréquentations et c’était surement à ce sujet-là qu’on passait le plus de temps à se tirer entre les pattes. Mais aujourd’hui, elle semblait surement vouloir que son anniversaire se passe sans heurts, elle avait donc laissé de côté ses potes comme elle les appelait. J’étais assez réfractaire à son grand nombre d’ami, peur qu’elle se fasse peut être influencer, j’étais de toute façon assez protecteur. Quand à lola, et bhé elle était là et ce n’était pas surprenant. Si elle était venue c’était pour ma sœur, pour ne pas la déçevoir, mais elle devait venir moins souvent désormais, à cause de son mari qui se trouvait mis à la porte. Mes parents et les siens se rencontraient très souvent plusieurs fois par moi. A l’époque on avait toujours été de la partie, tout simplement parce que nos deux familles en formaient une grande et qu’on aimait se retrouver ensemble. Ils avaient continué après mon départ, mais les rapports s’étaient tendu avec le coup de Nathan. Mes parents refusaient de le voir et donc refusait chaque invitation des parents de Lola lorsque celui-ci était invité. Autant dire que ça créer une certaine tension. Personne ne comprenait la réaction de mon père. D’ailleurs je voyais bien qu’il en souffrait d’une certaine manière, il s’en voulait de ne pas dire la vérité, c’était gros et puis il s’en voulait aussi de ne pas l’avoir dénoncé, il espérait surement que Nathan laisse tomber ses affaires et rentrent dans le droit chemin. Pour ma part cela n’avait rien arrangé, il avait osé toucher à ma famille et autant dire que j’allais le pourrir jusqu’à la fin, jusqu’à qu’il croupisse en taule. Ce qui me gênait le plus dans l’histoire, c’était Lola. Oui assez surprenant, je ne voulais pas qu’elle souffre, qu’elle apprenne la vérité, mais je ne pouvais pas fermer les yeux aux agissements de Nathan. J’en étais incapable, j’avais donc réussi à rentrer en contact avec un agent du FBI qui tenté de l’attraper depuis quelques temps. J’avais hélas apprit le décès de sa collègue. Dire qu’il l’avait tué ce sale type… C’était un danger, aussi bien pour Lola, que pour mes parents, pour ma sœur, voila pourquoi je devais rester anonyme, je ne pouvais pas supporter l’idée de mettre en danger d’autres que moi. Quant à Lola, je savais qu’il ne lui ferait rien, malgré tous ces mauvais côtés, il l’aimait, et ça la protégeait. C’était donc assez difficile d’agir en sachant tout ça, mais je faisais avec. Je n’avais d’ailleurs pas dit mon dernier mot. Le pied une fois mis je me décalais pour faire la même chose à l’autre et ainsi de suite. Je faisais donc équipe avec Lola, ce qui était surement la meilleure des choses à faire. Faire équipe avec les filles m’auraient fait perdre de longues minutes. Ce qui était étrange, c’est qu’à partir du moment où elle m’adressait la parole d’une façon normale, j’étais finalement incapable de la détester. D’une certaine manière je revenais amicale, peut-être parce que c’était naturel… et que justement l’éviter, la toiser, tout ça, ça ne l’était pas. Je laissais échapper un sourire amusé avant de la regarder tenant fermement le haut pour qu’elle puisse glisser l’autre pied. « Alors comme ça je suis mystérieux ? » Je laissais échapper un rire amusé, je n’étais pas resté trop longtemps à l’institut, mais assez pour marquer les esprits. « ça doit être l’effet du Skate » laisse je échapper en haussant les épaules. Car oui j’étais surement aussi enfantin que les gamins que j’allais avoir en charge. « J’ai étudié la psychologie pendant ces 2 années, j’ai fait plusieurs stages avec des ados en difficultés et c’est ce qui m’a le plus plu. J’ai donc envoyé mon CV et j’ai été accepté. J’ai vu que tu y travaillé à cause d’une photo qui trônait dans le bureau du responsable, une sortie à la neige si mes souvenirs sont bons » Car oui, loin de moi l’idée de travailler avec elle, bien au contraire. « Pour un temps, oui » Sally avait tendance à être dans nos pieds, ce qui était assez génant. « Je te présente Sally, ma femme » glissais je en pouffant devant la chienne qui tirait la toile en grognant comme une forcenée.

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« The course of true love never did run smooth. ».

Au premier instant, cela avait été bizarre de parler à Isaac comme si rien n'était, de se lancer dans une conversation des plus banales, surtout en vue comment cette rencontre avait commencée aujourd'hui, avec la froideur et le malaise. Mais finalement, c'était bien plus simple de cette manière, cela nous avait permis en quelque sorte de briser la glace. Bien sûr, on était loin d'en être là où on avait été à la "belle époque", mais c'était bien mieux que de s'éviter et de ne pas se parler. C'était non seulement plus agréable de cette manière, mais aussi plus naturelle. On avait toujours été proche, on avait vécu bien des choses ensemble, alors ne pas se parler était finalement bien plus difficile que de tenter de continuer comme avant. Qui sait, peut être qu'à la longue, on pourrait être de nouveau amis. Sans doute pas aussi proches qu'avant, mais quand même. Mais je préférais de trop penser à cela, de me concentrer seulement sur le moment présent pour éviter de dire quelque chose qui annulerait l'effort d'Isaac pour venir me parler. En tout cas, en un clin d'oeil, la tension semblait avoir disparu entre nous. Amusée par la réflection d'Isaac, je haussais les épaules. "Je n'y peux rien, c'est pas moi qui ai dit ça. C'est juste que personne savait quelque chose sur le nouveau, à part Tanja qui l'avait vu sortir de ton entretien avec le responsable, et qui a raconté à tout le monde que le nouveau est bien mignon... Depuis tu es sans doute le sujet de discussion numéro 1 au centre XD. Mais évite que ça te monte trop à la tête, logiquement tu n'es pas censé le savoir." D'accord, on pouvait dire que sur ce point, Tanja avait eu raison. Isaac était mignon, et à vrai dire l'idée que tout le staff féminin allait tourner autour de lui comme des abeilles autour d'une fleur ne me plaisait pas vraiment. Jalouse ? Non, mais cela allait certainement pas être agréable de travailler dans un environnement pareil. Enfin, de toute manière, on allait bien voir, autant ne pas faire des conclusions hatives. J'avais toujours vu Isaac comme étant "à moi", et maintenant il était vraiment temps que cela arrête. En tout cas, cela allait certainement être une autre expérience que de devoir travailler ensemble. On allait pouvoir réapprendre à se connaitre. Car même si je revoyais beaucoup de l'ancien Isaac, il n'y avait pas de doutes sur le fait qu'il avait changé. Rien de plus normal, deux ans s'étaient écoulés depuis la dernière fois que l'on s'était vu. "Je suis sûre que tu t'y plairas." Après tout, l'ambiance entre le staff était détendue, le travail plutôt agréable. En tout cas, depuis le temps que j'y travaillais, je m'y plaisais toujours autant. J'observais la petite chienne hystérique entrain de tirer sur la toile. C'était la petite chienne que j'avais caressé avant de rejoindre Isaac et les autres. "On s'est déjà rencontré tout à l'heure tu sais. En tout cas, elle est adorable. Un brin folle peut être, mais au moins tu ne t'ennuyeras pas avec elle."

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

« Nan mais…. Anna, pas comme ça, y a des lettres, suffit d’emboiter chacune des barres » C’était pire qu’un groupe de maternelle. Elles étaient plus en train de rire en jouant avec les barres que tentait de réussir à nous aider. Ma sœur me toisa du regard, je lui renvoyais le même regard. Qu’est qu’elle pouvait m’énerver par moment. En fait elle me ressemblait tellement qu’elle avait tendance à me renvoyer une image de moi que je trouvais assez négative. Ce n’était pas plus compliqué que ça en fait. A son âge on avait été les mêmes avec Lola, heureusement on avait grandi, on savait se tenir, ou du moins on y arrivait mieux qu’avant. Disons qu’on était plus apte à être adulte. Mes deux années passaient loin de la maison m’avait forcé à grandir, je n’étais plus un gamin surprotégé, j’avais du me battre par moment, affronter des difficultés et maintenant je voyais les choses autrement. Différemment de ce que j’aurais pu penser les années antérieures. Je n’avais pas de grande difficulté à parler avec Lola, mais pour moi, il était hors de question de renouer une quelconque amitié, comme avant était impossible et je voulais qu’elle comprenne qu’une nouvelle amitié l’était aussi. En fait si elle voulait de moi dans sa vie il n’y avait qu’une possibilité mais ça je la gardais pour moi, c’était un peu trop prétentieux d’y penser. Et puis je restais toujours frustrés par son choix, peut-être parce qu’il n’était pas allé dans mon sens et qu’elle n’avait pas été capable de voir qu’au moment ou elle disait Oui, elle mettait la fin à notre amitié. Elle n’avait pas compris, raison pour laquelle elle avait tenté de me joindre mais je n’avais pas cédé, pour moi c’était hors de question. Et Aujourd’hui encore, je ne voulais tout simplement pas de son amitié, je voulais quelques choses de plus profonds, plus forts. Je ne me comportais donc pas vraiment comme un ami, ni comme un séducteur, je tentais de rester assez neutre, mais j’étais sociable de nature, j’aurais parlé à n’importe qui comme ça. Je haussais les épaules d’un air amusé avant de passer ma main dans mes cheveux pour ensuite ajuster le pied de la tente. « C’est toujours comme ça avec les nouveau » Je n’avais jamais été le beau goss, surtout pas au lycée, c’était d’ailleurs un point qui était resté, Nathan était surement plus séduisant que je l’avais été à l’époque. Mais aujourd’hui, cela avait changé, j’étais plus en état de lui faire face. Le sport m’avait façonné et même si je doutais de mes atouts de grands charmeurs, j’aimais le nouvel aspect de mon corps ça me donnait un côté plus masculin, plus adulte. « je pense et puis si je peux aider des jeunes, alors ça ne peut être que bénéfique. » Car oui, j’avais envie d’aider, de vraiment aider ses jeunes, de leur montrer un monde différent. « J’ai eu de la chance qui cherche quelqu’un »
Je regardais amusé la chienne. « Ouep, ça fait une compagnie »

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A vrai dire, je ne pouvais vraiment pas me plaindre de ma vie, d'ailleurs j'étais bien loin de le faire. J'aimais Nathan, et notre mariage se passait d'une manière des plus agréables. Ce n'était peut être pas la passion dévorante à la Roméo et Juliette entre nous - tant mieux, sinon on serait déjà morts - mais on s'aimait. Je me souvenais encore que quand nous nous sommes mariés, beaucoup avaient pensé que ce mariage ne durerait pas, que nous étions encore trop jeunes pour faire un tel pas, que nous ne nous connaission que depuis trop peu de temps pour que cela puisse réellement fonctionner. D'autant plus que pour moi, cela avait été ma première relation. Sauf que deux ans plus tard, notre relation tenait toujours. Bien sûr, il y avait eu des disputes, mais dans quel couple il y en avait pas ? Mais on les avait surmontée, et c'était bien ça le principal. Bref, j'avais tout ce que l'on pouvait souhaiter : un mari aimant, une belle maison, une belle vie. La seule ombre au tableau avait toujours été l'absence d'Isaac. Son départ m'avait déboussolé. Bien sûr, je pouvais vivre sans lui, mais je n'avais pas voulu le faire tout simplement. Il était une part importante de ma vie, même de moi. Encore maintenant, j'avais bien du mal à me dire que j'allais désormais devoir me passer de lui, de son amitié. Certes, on se parlait normalement, mais il avait été bien clair sur le sujet qu'on était au plus des connaissances. Voilà aussi pourquoi j'évitais de le taquiner ou me moquer ghentillement de lui, par exemple au sujet de sa 'femme'. J'aurais tout à fait pu répondre qu'il avait bon goût en matière de femme, mais vu notre dernière discussion, cela aurait certainement été déplacé de faire une telle remarque. Mais même comme ça, l'ambiance était plutôt détendue entre nous, et c'était sans doute plus qu'on n'aurait pu l'espérer quelques minutes plus tôt. "Moi aussi j'ai toujours voulu avoir un chien" Mais je n'en avais jamais eu. Mes parents n'avaient pas vraiment été fan de cette idée. Enfin, mon père aurait certainement accepté, mais ma mère n'aimait pas le chiens. J'avais beau l'avoir travaillé à ce sujet pendant pratiquement toute mon enfance, elle n'avait jamais cédé. Si bien que j'avais fini par me faire à cette idée. Et maintenant que je ne vivais plus chez mes parents, c'était Nathan qui ne voulait pas de chien. Bref, c'était comme ça, même si à ce sujet j'avais pas encore dit mon dernier mot. D'ailleurs j'étais entrain de tenter d'éviter la jeune chienne qui décidement semblait en avoir assez de la toile qui ne voulait pas lui céder et qui à la place tentait d'attraper ma robe. D'ailleurs, j'étais bien plus concentrée sur la chienne que sur l'endroit où je mettais mes pieds, si bien que je finis par me prendre les pieds dans une des ficelles qui trainaient et faire une chute mémorable dans les pièces de la tente qu'on avait pas encore monté. "Aie" Je n'avais pas vraiment levé ma voix, mais je serrais le dents parce que la douleur dans mon genoux était forte. Je remontais un peu le bas de ma robe pour voir les dégâts. Sans doute que j'allais avoir un joli bleu à cet endroit, en tout cas pour le moment, cela saignait plutôt pas mal. "Génial. Non, Sally tu ne lèches pas." La petite chienne s'était approchée et me regardait avec des grands yeux l'air de dire : 'mais qu'est-ce que tu fais par terre ? Non mais lèves toi et joues avec moi!' Bref, génial, comment se faire remarquer par tout le monde... Le pire était certainement qu'en temps normal, je n'étais pas vraiment quelqu'un de particulièrement maladroit. Enfin passons, j'avais réussi à atterrir par terre d'une manière pas très élegante, et je tentais tant bien que mal de me relever sans trop prendre appui sur ma jambre droite. Vu comme j'avais mal, j'avais sans doute du me tordre quelque chose.

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Sally était une chienne pleine de vie, peut-être un peu trop. Je n’avais jamais spécialement désiré un chien, ce n’était pas quelque chose qui m’attirait. J’aimais bien les animaux, mais sans plus. Disons que je pouvais vivre sans. Ma sœur était plus accro que moi aux bestioles à poils, à plumes et même à écailles. Elle nous avait ramené bien des animaux, mais Lola n’avait pas non plus démérité. Il lui arrivait souvent de récupérer un animal malade, mais comme sa famille n’était pas vraiment chien, ni chat d’ailleurs, c’était chez nous qu’elle les ramenait, mais à force de nous faire tirer les oreilles on avait finalement arrêté et puis ma maison ne pouvait pas toujours être pleine à craquer. On avait gardé beaucoup de chiens, qu’on avait replacés, on en avait gardé deux, qui était d’ailleurs toujours là, vautrer sur la terrasse. Ils étaient vieux, mais ils continuaient toujours autant à prendre de la place et à nous donner leur affection. On était tous heureux de leurs présences, ils avaient eu la chance de vivre une belle vie et désormais ils vivaient une belle vieillesse. Et ils étaient surement là grâce à notre chère Lola nationale. Enfin c’était en grande partie grâce à elle. Mais bon on avait pas non pu tous les garder. Non, on en avait déjà eu un paquet. Sally n’était d’ailleurs surement pas la bienvenue, mais elle était arrivée comme ça et peut être que d’une certaine matière c’était un peu Lola qui m’avait poussé à agir ainsi. Enfin de loin. Je laissais échapper un sourire, je savais très bien qu’elle aimait les chiens, qu’elle en voulait, mais je n’étais pas non plus étonné du comportement de Nathan. Il pensait souvent à lui, peu aux autres, et ce qu’il devait l’intéresser c’était plus son bien être avec lui de Lola , que ce qu’elle décidait vraiment. Enfin disons qu’il s’intéressait tout simplement à ce que Lola aimait et qui l’arrangeait, le reste c’était surement secondaire pour lui. Je haussais les épaules « Tu devrais en prendre un, de toute façon une fois qui sera là, il le mettra pas dehors » Enfin si il en était capable. Il était tellement égoïste, et il n’allait surement pas craquer devant la bouille d’un petit chiot. Enfin surement pas devant un chiot comme Sally qui risquait plus de tout détruire qu’autre chose. Mais je l’aimais bien cette petite chienne, elle était vivante, et elle avait ce petit truc qui vivait dans son regard. En tout cas depuis le début, elle me suivait qu’importe où j’aille. « Fais attention » A peine avais je dis ça, j’avais dû le pressentir que ça allait mal finir. Cette chienne avait cette capacité de se prendre dans les jambes et donc d’être très embêtante. Je le savais, j’aurais dû la pousser avant…
En quelques secondes Lola s’était retrouvé par terre, un joli vol plané d’ailleurs. En voulant la rattrapé j’avais laché la structure qui s’écroula sur le sol dans un boom légendaire. « ça va ? » je venais à peine de me baisser pour regarder les dégats, et non ça n’allait pas vraiment. Je me penchais pour observer un peu plus son genou. En fait c’était vraiment moche « Non ça va pas » Je me parlais plus à moi-même qu’autre chose. Je poussais doucement Sally qui tentait d’embrasser Lola de toutes ses forces . « Pousse toi » Je roulais des yeux « arrête de bouger, je vais jouer au chevalier mais c’est la dernière fois » ajoutais je en plaisantant, le chevalier je l’avais joué bien plus de fois que je ne pouvais m’en souvenir. Et puis autant lui montrer que tout le sport que j’avais pratiqué pouvait me servir à quelque chose. Je l’attrapais donc dans les bras un bras sous les genoux, l’autre dans le creux du dos et je l’escortais jusqu’à la salle de bain ou je la posais délicatement sur une chaise. « il fallait que tu te fasses remarquer» plaisantais je. « D’ailleurs très jolie string rose, j’adhère » continuais je sur le ton de la plaisanterie, mais sur le coup je n’avais pas vraiment pu le rater.

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A vrai dire, je n'étais pas vraiment connue pour être très douée. Mais cela était bien moins du à ma maladresse qu'au récit d'Isaac qui avait aimé faire croire à tout le monde que j'étais limite incapable de tenir sur mes deux jambes, et à raconter encore et encore mes différentes mésaventures comme pour me démontrer que je n'étais vraiment pas douée. Certes, il en connaissait un paquet, mais en vue des années qu'on avait passsées ensemble, elles n'étaient pas non plus si nombreuses que ça. Mais bon, ca, ca ne semblait interesser personne. Enfin au cours des années, je m'étais faite à cette réputation, ce n'était pas si grave que cela après tout. Et je devais avouer qu'aujourd'hui j'avais bien fait honneur à cela. Bref passons, j'aurais aimé que mon petit 'numéro de cirque' soit passé inapercu, mais vu le bruit, je crois que c'était assez raté. A vrai dire, je ne me serais certainement pas attendu à la réaction d'Isaac. Il semblait vraiment inquiet. D'ailleurs, je lui aurais bien répondu pour dire que ça allait bien, sauf qu'il ne me laissait pas vraiment le temps pour ca dans son monologue. Jouer mon chevalier servant ? Ah non, il ne voulait quand même pas... Pas devant tout ces gens quand même ! Sauf que cela ne semblait pas vraiment le gêner vu qu'il me souleva comme si je ne pesait rien. "Si j'ai deux jambes c'est pour marcher tu sais" Mais je finis par rapidement arrêter de protester, de toute manière, je connaissais assez bien Isaac pour savoir qu'il était tête de mûle et qu'il n'allaitsans doute pas abandonner ce qu'il s'était mis en tête. En occurence me porter. Je passais donc mes bras autour de son coup, uniquement pour me tenir bien sûr. Sauf que je devais avouer que je trouvais cette proximité plutôt agréable. D'ailleurs, la chute devait avoir été plus forte que je ne l'avais cru, vu que je sentais mon coeur battre fort dans ma poitrine. Quand il me posa dans la salle de bain, je le regardais amusée. Moi, me faire remarquer ? Sans doute que la petite chute serait passée bien plus inaperçue s'il ne m'aurait pas porté de la sorte. Il aurait tout simplement pu se contenter de me soutenir quand je marchais, ou quelque chose du genre. Ce n'était pas non plus comme si j'étais incapable de me tenir sur mes propres pieds. "Me faire remarquer ? Tu n'étais pas mal non plus dans le genre avec ta sortie théatrale en me portant ^^" Comme quoi, plus on passait de temps en compagnie de l'autre, plus on se rapprochait. Peut être que j'aurais du insister pour qu'il me repose par terre, après tout, ce n'était pas comme s'il aurait fait ca pour tous ces amis, ou connaissances. Mais sur ce coup, je devais avouer que je n'en avais pas vraiment eu envie. C'était agréable. Je fis une grimace quand il évoqua mes sousvêtements. Génial, j'avais même du exposer mes fesses à tout le monde. Puis ce n'était pas comme si un string cachait grand chose. Allez Lola, tu as des jolies fesses, pas besoin d'avoir honte... Je tentais de me dire ca pour éviter d'être trop gênée, mais à vrai dire, la manière dont Isaac le disait m'amusait plus qu'autre chose. "Oh, si ca te plait je n'ai pas à m'inquiéter alors" répondis-je sur un ton mis moqueur, mi-amusé. "Tu aurais pas un bandage ? Des compresses ?" La blessure n'avait pas l'air d'être bien grave, mais elle était tout de même trop grande pour la couvrir d'un simple pansement. "Rha, je me suis amochée à cause de ta chienne quand même" ajoutais-je après avoir inspectée d'un peu plus près la blessure. Ce n'était pas comme si cela me gênait réellement, et d'ailleurs Isaac devait bien le savoir.

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La construction de la tente était un échec total, enfin elle était étalée par terre, ce n’était pas vraiment le but. Logiquement elle était censée nous protéger la pluie et non pas nous servir de nappe. Ma sœur quant à elle était étalé sous la tante, elle hurlait des inepties tout en jurant qu’elle allait se venger de cette injure. Mais avant je devais m’occuper de Lola, et je n’avais pas envie que ma sœur s’en mêle. Non parce que je la connaissais et elle n’allait pas tarder à se ramener. Je serais donc mis de côté. Je n’avais pas envie que cela arrive, peut être que j’avais envie d’être avec Lola, juste avec elle. Nathan n’était pas là et d’une certaine façon ça me faisait oublier la vérité, elle était marié, je n’avais pas ma chance, mais là, je revoyais mon amie d’enfance celle que j’aimais et je me moquais du fait qu’elle soit marié ou pas. Du moins pour le moment, ça allait surement finir par me revenir en tête. Et puis, de toute manière en y réfléchissant le mariage signifiait aussi le divorce. Oui c’était bien égoïste de penser ainsi, mais je ne pouvais pas ne pas le faire. Le problème c’est que Lola semblait bien sure de son choix, mes chances étaient donc complètement nulles, sauf qu’abandonner n’était pas vraiment un mot que j’employais ou qu’on pouvait utiliser pour me décrire, à part dans le sens que j’étais loin d’abandonner. J’étais doucement en train de changer d’avis, peut être que je n’y arriverais pas, peut être que je n’arriverais tout simplement à faire comme si de rien était. Et puis comment aurais-je pu être sûr de quelque chose si je n’essayais pas. Je risquais peut être de le regretter. Finalement si elle avait eu des sentiments pour moi avant, elle pouvait aussi en avoir encore, enfin ça c’était une idée, juste une idée. Elle était légère, je n’étais pas surpris d’ailleurs, cependant j’étais heureux de pouvoir jouer au chevalier servant, ça me remontait un peu le morale disons-le. « Tait toi ou je te lache » lui rétorquais-je. Bien évidemment, notre entrée fracassante ne passa pas inaperçu. Nos parents nos regardèrent, ma mère soupira, mon père éclata de rire, d’un air de dire encore. Quant aux parents de Lola, ils semblaient finalement assez habitués à ce genre de situations. La salle de bain était comme toute la maison luxueuse. Il y avait donc de la place, on se marchait pas dessus et c’était assez agréable. J’attrapais rapidement la trousse de secours avant de rouler des yeux pour m’asseoir en face d’elle, en tirant un tabouret. « J’ai fait des cours de secourisme, ma mère est urgentiste, je crois que je vais m’en tirer XD » répondis-je d’un air amusé tandis que Sally arriva à son tour en posant son jouet à côté de Lola. « Je crois qu’elle veut s’excuser. » Elle était encore jeune, mais j’allais devoir faire plus attention. C’était une race assez réservée logiquement, mais ce n’était pas le cas de Sally qui semblait aimer tout le monde. Nettoyer sa blessure était finalement plus facile que prévu, bien que cela nous rapprochait. Mais bon, j’étais pour le moment assez occupé par mes soins. Une fois la blessure nettoyer, je bandais le tout avant de relever délicatement la tête vu que celle de Lola n’était pas si loin que ça. Je comblais donc les derniers centimètres pour l’embrasser, qu’importe, de toute façon, elle allait surement me donner la correction du siècle et c’était surement la meilleure des solutions.

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Le pire était certainement que nos parents ne semblaient pas vraiment surpris de voir Isaac me porter. Au contraire, ils avaient l'air plus amusés qu'autre chose. A croire leur têtes, on dirait que cela arrivait souvent, mais ce n'était pas vraiment le cas. En tout cas, j'avais abandonné de vouloir convaincre Isaac de me poser. De toute manière, je n'avais pas à me plaindre, puisque c'était loin d'être désagréable que d'être dans ses bras. Qui n'aimait pas se faire traiter comme une princesse ? De toute manière, comme il l'avait dit, ce n'était pas le première fois qu'il me portait. Je le laissais donc faire, profitant de cette nouvelle proximité. Comme quoi, peu à peu les choses semblaient redevenir comme avant entre nous, et à vrai dire c'était agréable. Et d'ailleurs, il semblait avoir repris une autre vieille habitude, à savoir soigner mes blessures. A vrai dire, j'avais pensé le faire moi-même, mais il ne semblait pas vraiment du même avis, et je n'allais pas non plus lui arracher le desinfectant des mains XD. Amusée, je regardais la petite chienne qui me regardait avec des yeux de chien battu, comme si elle était la plus malheureuse du monde. Je la caressais doucement en rigolant avant d'attraper son jouet et de le lancer dans le couloir "Oups, je crois que j'ai touché quelque chose" J'avais du lancer la jouet contre une armoire ou je ne sais quoi, en tout cas, pas de bruit de verre brisé, donc ca ne devait pas être si grave que ça. Je regardais Isaac panser ma plaie, et à vrai dire, j'avais bien du mal à détourner mon regard de lui. Il semblait si appliqué, si concentré... Et cela avait quelque chose d'attirant. Je ne savais pas vraiment si c'était juste à cause de la situation vu qu'il jouait à mon chevalier servant, ou si c'était du au fait que c'était Isaac tout simplement. Quand il releva la tête, mon regard trouva le sien, et bien que je le voyais s'approcher, je restais immobile. Sans doute que j'aurais du détourner la tête, dire quelque chose, après tout il n'était que trop clair comment cela allait se finir si aucun de nous ne disait quelque chose. Sauf que pour le moment, c'était un peu comme si mon cerveau était vide, je ne voyais qu'Isaac, ses yeux, ses lèvres. Si bien que quand il m'embrassa, j'étais loin de le repousser, au contraire je l'embrassais même tendrement en retour. C'était certainement la dernière des choses que j'étais censée faire, après tout, j'étais mariée, j'aimais mon mari, et ce n'était pas Isaac mon mari. Sauf qu'au moment où ses lèvres touchèrent les miennes - non, avant cela même - je ne pensais plus vraiment à ça. J'avais eu besoin qu'il m'embrasse pour comprendre que c'était ce que j'avais espéré depuis bien longtemps. Enfin, ce n'était pas vraiment une surprise pour moi, plutôt une verité qu'on cache bien profondemment en soi, refusant de l'avouer. Qu'il m'embrasse avait donc en quelque sorte fait effondrer le mur que j'avais tenté de construire pour contenir mes sentiments pour Isaac, pour pouvoir me dire que je l'avais oublié. Doucement, je m'approchais un peu plus de lui, passant mes mains derrière son cou, prolongeant ainsi notre baiser. Pour le moment, j'étais incapable de penser à autre chose qu'au fait que je ne voulais pas que cela ne s'arrête.

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Rien n’avait été prévu, rien n’avait été pensé et pourtant je me retrouvais avec elle, seul à seule. On était ensemble, un peu comme avant, mais pour moi c’était différent. J’avais l’impression d’être débout sur un terrain instable… ne sachant pas vraiment sur quel pied dansé. Elle avait pourtant été assez claire lors de notre rencontre au nightwatch. Alors pourquoi ne pas laisser tomber ? En fait je crois que ce n’est pas une question de laisser tomber ou pas. L’embrasser me paraissait naturel, comme s’il n’y avait pas d’autres options, comme si c’était la chose à faire tout en sachant que ça ne l’était pas. On n’avait même pas à se fréquenter, en tout cas pour ma part, je savais que je ne la fréquenterais surement par pour notre amitié, même si cela allait avec. Je ne l’aimerais surement pas sans cette amitié qui nous a toujours énormément soudés. Elle était d’une certaine manière le ciment de nos vies et pour moi, elle avait finalement toujours représenté plus qu’une simple amie. Alors quand elle était partie, qu’elle s’était mariée avec un autre, c’était une partie de moi qui s’était échappé et ça avait peut-être été le plus dur à accepter. Se dire que tout ce que j’avais ressenti avant, tout ce qu’avais vécu n’était plus. Que désormais elle vivrait tout ça avec un autre et que je ne serais plus que « l’ami » qu’elle verrait quand elle l’aurait décidé. C’était ce que j’avais refusé, je ne voulais pas être qu’un ami , même si j’étais son meilleur ami. Avant son mariage, j’avais pensé que ce n’était qu’une passade, elle allait quand même se rendre compte que j’étais là et qu’elle perdait au change. Sauf, que j’avais été trop prétentieux, trop sur de moi et ça s’était retourné. J’en payais les peaux cassées désormais. Quant à savoir si notre histoire aurait fonctionné, à vrai dire je m’en moquais on avait même pas essayer, alors pourquoi penser à ce qui n’avait pas été, mais si on était fait pour ensemble on se serait entendu.

Je n’étais pas parti pour l’embrasser, pas partit dans cet optique vu que lors de son arrivé, j’étais plutôt réticent à sa présence. Mais c’était si insidieux, je l’aimais tant que plus je tentais de la repousser et plus je la désirais, c’était un jeu tordu qui me déplaisait fortement, je ne voulais pas être le prisonnier de mes sentiments, j’avais envie de les vivre pleinement, de profiter de ce que la vie nous offrait et même si cela ne durait que quelques secondes. J’étais capable de les prendre, de les vivre.

Allez savoir pourquoi à ce moment-là, je me suis enfin décidé, alors que des années plutôt j’avais eu tellement d’occasion. Peut-être parce que je l’avais perdu et que je savais à quoi m’attendre, peut être que j’espérais lui prouver que je l’aimais toujours et que cela allait s’arranger. Que si elle éprouvait des sentiments pour moi, j’aurais été en mesure de l’attendre… même si refusais l’idée d’être l’amant durant toute sa vie. Mais on était quand même assez loin du compte.

En fait, je n’avais surement pas prévu qu’elle réponde à mes lèvres. Au contraire, je m’étais plutôt préparé à recevoir une claque, claque que j’avais surement mérité. La surprise était donc plus qu’agréable. Ce n’était pas un baiser fougueux, non c’était plus posé, plus tendre, passionné, amoureux disons. Doucement je me rapprochais d’elle, elle avait fait le premier pas à ce niveau là. Mes mains se posèrent délicatement sur ses hanches tandis que je pressais un peu plus mes lèvres contre les siennes. Je n’avais d’ailleurs aucune envie de me décoller. Mais la vie en avait décidé autrement. « ça va ? » cette voix s’était celle de ma mère et les bruits de pas qui montaient les escaliers étaient assez clair pour comprendre qu’elle allait arrivé. Je me décollais donc de Lola avec peine avant de me redresser pile au moment ou ma mère poussait la porte de la salle de bain. « Ah tu as terminé, on passe à table »Oui on avait terminé c’était le cas de le dire… « Va aider ton père avec le barbecue, il n’arrive pas à le rallumer. » Je roulais des yeux avant de jeter un coup d’œil à Lola. Je finis tout de même pas passer la porte pour rejoindre la cour extérieure. Si j’étais frustré ? Oh que oui…

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Qui aurait pensé que cela prendrait une telle tournure ? Que je me retrouverais dans les bras d'Isaac entrain de l'embrasser tendrement ? Personne sans doute, même pas Isaac vu son comportement quand il m'avait vu arriver. Ce n'était pas comme si cela avait été prévu, c'était juste arrivé comme ça, sur l'impulsion du moment. J'avais été surprise qu'il m'embrasse, mais finalement, c'était ce que j'avais désiré, et ca je ne pouvais pas vraiment le nier, même pas à moi-même. En tout cas, il fallait également dire qu'Isaac embrassait remarquablement bien. Je m'étais doucement approchée de lui, comme pour lui montrer que je le désirais autant que lui, même s'il avait du comprendre cela à cause du simple fait que je l'embrassais en retour au lieu de le repousser voir même de lui mettre une claque, ce qui aurait sans doute été plus la réaction qu'une femme mariée aurait du avoir vue la situation. Mais à la place, je continuais à l'embrasser tendrement, sentant ses mains autour de mes hanches, le laissant me tirer d'avantage vers lui. Je ne savais pas depuis combien de temps on était entrain de s'embrasser, sans doute pas si longtemps que cela. En tout cas, je n'avais aucune envie que cela ne s'arrête, bien au contraire. Sauf que même si la maison était grande, on n'était jamais parfaitement seuls, et la voix de la mère d'Isaac dans les couloirs semblait nous ramener à la réalité, nous obligea en quelque sorte de nous décoller. D'ailleurs, il n'était que trop visible qu'Isaac en avait aussi peu envie que moi. Il s'était à peine redressé quand la porte s'ouvrit. Mon genou... A vrai dire, pendant les dernières minutes, je l'avais complètement oublié celui-là. Et pour le moment, à vrai dire j'avais autre chose en tête. J'étais frustrée, frustrée qu'on ait été interrompu de la sorte, surtout que ce moment avait semblé tout simplement parfait. Mon regard croisa celui d'Isaac avant qu'il ne quitte la pièce, et on semblait aussi frustrés l'un que l'autre. Seule sa mère ne semblait rien remarquer, ou elle faisait semblant de ne rien voir, qui sait.
Le repas qui suivait était à vrai dire assez ressemblant à bien d’autres que l’on avait pu passer « en famille ». On rigolait, on se taquinait… Bref, l’ambiance restait tout de même bon enfant, et cela aider à oublier un peu la frustration que je ressentais, et cela m’évitait aussi de trop penser au baiser. Sans doute que je l’avais un peu trop apprécié, sauf que pour le moment, je ne le regrettais pas. Sans doute que cela changerait si je me retrouvais face à Nathan, et que la mauvaise conscience allait prendre le dessus. Mais ce n’était pas le cas pour le moment, pas tant qu’Isaac était assis en face de moi.
Après le repas, les parents s’éclipsèrent, passer une nuit en chalet pour nous ‘laisser entre jeunes’ comme ils le disaient. C’était donc l’occasion pour Anna de fêter son anniversaire entre amis… D’ailleurs, elle ne tarda pas de demander à Isaac et moi d’aller chercher une table de ping pong qui était dans une dépendance au fond du parc. Sans doute que l’on aurait du se douter de quelque chose à ce moment, sauf qu’on était tellement habitué au cas Anna que personnellement je ne me posais plus de questions sur des choses pareilles. Surtout qu’il fallait avouer que l’idée de pouvoir échapper à une horde de filles hystériques pour passer quelques moments avec Isaac était plaisant. D’ailleurs on venait à peine d’y entrer quand on entendit la porte se fermer. Mais une fois de plus, cela ne me stressais pas vraiment, sans doute qu’elle avait du se fermer à cause du courant d’air… Enfin ça, c’était ce que je pensais avant d’entendre une clé tournée dans la serrure. Je jettais un regard à Isaac. C’était quoi ce bordel ? Sauf qu’il semblait aussi peu au courant que moi… ou alors je me trompais.

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

Incapable de résister, voilà ou j’en étais arrivé. Peut -être étais-ce aussi une des réponses qui m’avait poussé à m’en aller. D’une certaine manière peut être que j’avais craint une sorte de tentatives infructueuses de ma part. En fait, à l’époque, une fois qu’elle m’avait annoncé son mariage, j’avais perdu tout espoir, pour moi je m’étais tout simplement trompé et puis si elle voulait se marier alors qu’elle le fasse. Sauf que maintenant et bhé bien évidemment, j’avais tout simplement envie de la récupérer. Ce n’était pas l’histoire d’une lutte virile, car je me moquais bien d’arracher Lola à Nathan dans le simple but de le faire souffrir. Non c’était tout simplement Lola que je voulais, je la voulais elle tout simplement. Le problème c’est qu’elle était mariée et qu’en toute logique je n’avais pas a tenter quelque chose avec une femme mariée. J’étais quelqu’un d’assez droit, et être une sorte d’amant ne me plaisait pas, je n’aimais pas cette idée de tromperie. Cependant on n’y était pas encore et puis de toute façon j’étais surement prêt à tout pour récupérer la jeune femme. J’étais tout simplement incapable de résister, de vivre trop loin d’elle, j’avais résisté deux ans, il ne fallait pas non plus pousser trop loin. Après tout, j’étais toujours sur qu’il y avait ce petit quelque chose entre nous qui nous rendait fait pour être ensemble, ne me demandez pas pourquoi, c’était tout simplement comme ça… ça ne pouvait être que Lola.

Bon, la situation était assez étrange à vrai dire. Ma mère nous avait un peu coupé l’herbe sous le pied et le pire c’est qu’elle n’avait évidemment rien remarqué. Vu qu’elle était arrivée comme une fleur, toujours normal comme si de rien était. Elle choisissait toujours ces moments, comme si elle n’aurait pas plus arrivé plus tard. Quoi que ça aurait peut-être pu être pire. Mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir complètement frustré. La seule chose que j’avais envie c’était de rejoindre Lola, de la retrouver, pas pour lui sauter dessus, mais tout simplement pour être avec elle. Etrangement j’avais eu l’impression de la retrouver. De retrouver cette osmose qui nous avait toujours suivis, depuis le tout début. Le repas était donc une sorte de frein, mais on était bien obligé de passer par là et malgré ma frustration, je ne finis tout de même pas prendre plaisir au repas. Tout simplement parce que c’était familiale, on vivait quasiment tous ensemble depuis qu’on était enfant, et même si entre nous il n’y avait pas que des liens de sangs on était tous très proche. C’était surement une de nos forces.

Peu à peu, la journée prit fin du moins une partie de la journée vu que ma mère et le reste des adultes décidèrent de nous laisser entre « jeunes » rien de très surprenant. On était plutôt là pour chaperonner ma sœur. Avec elle il fallait évidemment s’attendre à tout. Je ne m’étais cependant attendu à ce qu’elle m’enferme avec Lola dans notre dépendance. « J’y crois pas » murmurais je tout en tirant sur la porte comme un forcenée. « Annaaaaa ouvre » Derrière la porte des rires, on allait rester la pendant un temps mémorable, surtout qu’il n’avait pas d’autres sorties. Je laissais échapper un soupir avant de me tourner vers Lola. Un sourire amusé sur le visage je l’observais avec une pointe d’amusement dans le regard. « Nous voila enfermé… Tu as une idée de ce que tu veux faire pour passer le temps, on devrait trouver un truc dans la dépendance »

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« The course of true love never did run smooth. ».

Entre Isaac et moi, il y avait toujours eu quelque chose de spécial, quelque chose qui faisait qu'on était tout simplement inséparables, mais surtout que l'on s'entendait si bien, qu'on se complétait parfaitement même. Lors de notre dernière rencontre, j'avais cru que cela était perdu pour de bon, et même le début de cette fête avait plutôt semblé aller dans cette direction. Sauf que cela ne semblait pas être le cas. On n'avait pas vraiment eu du mal à reprendre nos anciennes discussions, ou du moins à se parler normalement, à même rire ensemble. Il avait tout simplement fallu qu'on l'essaie, et heureusement cela avait fonctionné. Sans doute que cela ne serait plus comme avant, mais au moins on n'avait pas besoin de s'éviter. D'ailleurs, ce n'était pas seulement à cause de mon mariage que cela n'allait jamais redevenir comme avant, mais surtout à cause du fait que maintenant je savais qu'Isaac ressentait. En me disant cela, il avait en quelque sorte franchi une ligne qui assurait qu'un retour en arrière était impossible, qu'on n'allait plus jamais pouvoir être de simples amis. Et plus le temps passait, plus les raisons semblaient s'accumuler. Par exemple ce baiser dans la salle de bain. Impossible de dénier qu'il y avait toujours des sentiments entre nous, même si j'avais du mal à définir les miens pour Isaac. D'ailleurs, c'était quelque chose que je craignais creuser, ne sachant pas ce que j'allais y découvrir. En tout cas, une chose était sûre : j'étais finalement loin de l'avoir oublié. Pendant tout ce temps, je m'étais mentie à moi-même. Je ne le voyais pas comme un simple ami, même pas comme mon meilleur ami, sinon je ne l'aurais certainement pas laissé m'embrasser de la sorte, et surtout je ne l'aurais pas embrassé en retour. A vrai dire, si sa mère ne serait pas arrivée et ne nous aurait pas interrompu, je ne savais pas vraiment comment cela se serait terminé. En tout cas, nous ne nous serions certainement pas décollés aussi rapidement, et sans doute que nous n'aurions pas été aussi frustrés. Mais une fois de plus, j'évitais de trop y réfléchir, après tout quand on était assis à une table rempli de gens, ce n'était peut être pas le meilleur sujet de reflexion. De toute manière, tout le monde parlait pratiquement en même temps, si bien qu'il était assez difficile de se concentrer sur autre choses que sur leurs discussions.

Quand à la fête d'Anna, Isaac et moi étions censés chaperonner, sauf qu'elle semblait vouloir s'assurer qu'on n'interfererait pas avec ce qu'elle avait pu prévoir pour sa soirée, vu qu'elle nous avait enfermés. Le pire était certainement qu'on aurait certainement du se douter de quelque chose venant d'Anna, mais non, on s'était bien trop facilement fait avoir finalement. Je regardais Isaac se défouler sur la porte, sauf que les rires qu'on entendait provenir de l'autre côté me firent comprendre que c'était peine perdu, qu'on allait devoir se faire à l'idée de passer la soirée ici. Je regardais Isaac amusée. "On a toujours la table de ping-pong XD" Bon, d'accord, je n'avais pas vraiment envie d'y jouer, je bien que je me lançais à la découverte de la pièce. Beaucoup de souvenirs y étaient liés, puisqu'on était souvent venus jouer ici avec Isaac. Ca avait en quelque sorte été notre refuge, notre château secret pour ainsi dire. Dans un coin, je finis par trouver une pile de CDs que je regardais, amusée. "C'est ici qu'il est!" Un sourire sur le visage, je montrais un des CDs à Isaac. J'avais du l'oublier ici, et dire que je pensais l'avoir perdu ! C'était un de mes CDs préférés quand j'avais eu quoi, - 15-16 ans? Il s'agissait de l'OST de Dirty Dancing... Dire que la seule raison pourquoi Isaac connaissait le film était certainement parce que je l'avais obligé à le regarder avec moi... Amusée, je finis par mettre le CD dans un vieux lecteur tout poussiéreux, mais qui par chance semblait toujours marcher. Je me retournais vers Isaac. "On danse ?" Ben quoi, dehors ils s'amusaient certainement à la fête, alors en profiter nous aussi un peu de notre soirée... Surtout qu'on ne savait pas quand est-ce qu'Anna allait enfin décider de nous laisser sortir d'ici.

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

J’étais habitué aux idées farfelues de ma sœur. Le problème c’est que mon absence longue durée avait quelque peu laissé des marques, j’étais moins méfiant. Il y avait déjà eu le coup de la boite de nuit. Une fois mais pas deux, enfin c’était ce que je m’étais dit, aucune envie d’être une nouvelle fois dans une situation embarrassante. Et pourtant, me revoilà encore dans une telle situation. Assez gênant à vrai dire, surtout vu la situation passée. Je ne me voyais pas vraiment lui sauter au cou, même si j’en avais envie, d’une certaine façon. Enfin non, j’avais vraiment envie de retrouver cette proximité. Mais je me sentais assez nu dans ce genre de situation, je n’avais pas non plus envie qu’elle s’en aille et qu’elle me dise ne de plus jamais m’approcher. Elle n’avait surement pas envie que notre relation se complique… Non, elle avait surement d’autre chose en tête. Je la connaissais, elle était droite et je savais qu’elle n’avait surement aucune envie de tromper Nathan. Qu’importe que je le déteste ou pas, ça ne changeait rien à ses sentiments, au fait qu’elle l’ait préféré et que je ne sois qu’une sorte de second choix. Je ne pouvais pas m’enlever cette idée de la tête, et c’était peut être ce qui me bloquait, ce qui m’empêchait d’aller la voir pour qu’on parle de ce qui s’était passé, si on se donnait une chance, si on arrêtait tout, si on ne commençait rien, si on oubliait. Bien que je savais déjà que je refusais l’idée d’oublier et de faire comme avant. Avec moi c’était toujours à double tranchant mais je refusais d’être une marionnette. Je ne pouvais pas être son meilleur ami, enfin pas que ça, peut être que j’aurais pu, avec beaucoup de courage et de volonté mais je refusais de détruire ma vie pour penser que peut être un jour, elle changerait d’avis, non, je n’étais pas ce genre de personne. Je devais faire un choix, elle allait devoir en faire un, et ces choix allaient dicter nos vies. Ces choix étaient juste en retard par rapport à ce qu’on avait vécu, on avait quand même eu tellement de temps et aujourd’hui on était à un stade assez compliqué. Facile de comprendre qu’on avait pas beaucoup d’options. On avait passé la moitié du repas si ce n’est la totalité à se dévorer des yeux, et ce n’était pas la première fois. Peut-être que maintenant on avait assez grandit pour se laisser aller à quelques choses de plus adultes. En tout cas, pour le moment je restais tout de même assez sur la réserve. Ne sachant pas trop quoi penser et surtout pas trop quoi faire. Non au contraire, je lui laissais prendre les commandes, très courageux de ma part, mais quand il s’agissait de Lola j’avais tendance à perdre mes moyens. Disons que d’une certaine façon elle était ma plus grande force mais aussi ma plus grande faiblesse.
Heureusement pour moi Lola s’enfonça rapidement dans le bordel de la dépendance. Je m’élançais donc à sa suite. Un rire amusé sortit de ma gorge quand elle sortit le CD de Dirty Dancing. « Ah non… pas ça » Quel souvenir… Lola hystérique devant le film et moi à moitié endormi. Je la toisais du regard, amusé bien sûr. « Tu risques de le regretter » ajoutais je avant de m’approcher d’elle et de la saisir par les hanches. Il n’y avait surement pas une danse plus sensuelle que celle là, en tout cas elle ne l’avait surement pas choisit pour rien. Le pire c’est que pendant ces deux années, j’avais pris quelques cours de dance juste pour assurer sur cette dance…. Comme quoi XD. Doucement avec la main dans son dos je l’aidais à se arquer avant de passer derrière elle, visage contre visage. « C’est dangereux tu risques de ne pas résister à mon charme… » lui murmurais je avant de la pousser pour la faire tourner.

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« The course of true love never did run smooth. ».

Qui sait, peut-être que danser n'était pas une bonne idée. Peut-être qu'on aurait d'abord du parler du baiser et de sa signification. C'était peut-être égoiste, mais à vrai dire, je n'avais pas vraiment envie d'y réfléchir. Je savais parfaitement que plus j'y réfléchirait, plus j'aurais mauvaise conscience à cause de Nathan, sauf que je n'avais pas vraiment envie de me gâcher ce moment. La mauvaise conscience n'allait sans doute venir que trop tôt. Surtout quand j'étais avec Isaac, difficile de penser à Nathan. J'étais surprise que personne n'ait remarqué quelque chose pendant le repas, vu les regards qu'on avait échangés tout au long. Sans doute que me retrouver ici seule avec lui était une erreur, on avait vu que trop bien qu'aucun de nous ne semblait en mesure de garder le contrôle. Mais une fois de plus, je n'avais pas vraiment envie de penser de la sorte, au contraire, j'ignorais cette petite voix dans ma tête tout en tentant de nous trouver une occupation, vu qu'on n'allait tout de même pas rester ici à se tourner les pouces en attendant que mademoiselle Anna daigne nous ouvrir.

A vrai dire, ce n'était pas vraiment la première fois que l'on dansait ensemble, bien au contraire d'ailleurs. Même enfant, il avait toujours été l'homme à mes côtés quand il s'agissait de m'escorter sur la poste de danse XD. Puis plus tard, les occasions s'étaient quelque peu multipliées, et même si chacun de nous aurait eu bien des occasions pour choisir d'autres partenaires, on avait tout de même souvent fini ensemble, même au bal de promo d'ailleurs. Dire qu'à l'époque, j'avais été plus que frustré qu'on ait passé une fois de plus toute la soirée ensemble, qu'il m'ait escorté au bal, qu'on ait dansé, qu'il ait joué au chevalier servant, et pourtant, rien ne s'était passé entre nous. Bien sûr, on avait rit, on s'était amusés, mais à vrai dire, je m'étais imaginé cette soirée autrement. Enfin, passons, désormais, cela n'avait plus vraiment d'importance, et cela appartenait au passé. Mais regretter cette danse ? je ne pensais pas. Amusée, je soulevais un sourcil tout en le toisant d'un air moqueur. "Tu ne comptes tout de même pas me marcher sur les pieds de nouveau?" D'accord, je prenais plaisir à me moquer de lui, vu que la première fois qu'on avait tenté de danser sur 'Time of your live' avait tout simplement été une catastrophe, mais en tout cas on en avait bien rit, et c'était bien ca le principal. Amusée, je le laissais me guider avant de passer tendrement mon bras derrière son cou, mon visage à quelques centimètres du sien. Bon, d'accord, sur ce coup, je devais avouer qu'il n'était pas facile de ne pas penser à ses lèvres, au fait qu'il embrassais réellement bien. Heureusement que ce moment ne dura pas longtemps, et qu'il me poussa pour me faire tourner. Je me retrouvais donc de nouveau en face de lui. "C'est bien à toi de dire ça, vu que c'est toi qui as commencé" Après tout, c'était lui qui avait lancé les hostilités en premier si l'on puisse dire. D'accord, il en fallait tout de même deux pour s'embrasser si bien que c'était certainement du en partie à moi, surtout que j'avais tout de même été loin de le repousser. Et même maintenant, les yeux plongés dans ceux de l'autre, les regards qu'on se lancaient étaient intenses, si bien qu'il était difficile de s'en défaire. A ce moment, il n'y avait que lui et moi, tout le reste semblait s'être effacé, être inexistant. Sans doute que l'on aurait du choisir une autre danse, moins sensuelle, parce que là, il était vraiment difficile de ne pas se sentir attiré par l'autre. Enfin, je ne savais pas si c'était aussi le cas pour Isaac, mais en tout cas ce l'était pour moi.

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« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

Avec Lola on avait finalement tout fait ensemble mais c’était surement la première fois que je ressentais une telle attirance, surement à cause de la sensualité de la dance mais aussi de la musique, car tout était là. Cette chanson outre le fait qu’elle soit romantique avait quand même un petit quelque chose de très sensuelle et vu qu’on était déjà loin de ne pas se regarder ce n’était pas vraiment en train de nous aider. Au contraire, c’était encore plus difficile de lui résister. Extrêmement difficile et puis les pas s’enchainaient plus j’éprouvais de la difficulté à faire comme si de rien était. J’étais rongé de désir, c’était vraiment le cas de lire. J’avais envie de l’embrasser, de la serrer contre moi, de lui dire tout ce que je pensais, de lui dire a quel point je l’aimais. Je ne pensais qu’a ça, sauf que ça semblait un peu prématuré. Pour le moment, on était plus entrain de rentrer dans un jeu de séduction qui était finalement très agréable, voir palpitant. Je la trouvais d’ailleurs magnifique et sa robe n’arrangeait pas les choses. Bien sûr que je l’avais remarqué, depuis le début mais j’avais tenté de faire abstraction de son décolleté plongeant. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que je restais de marbre devant ses tenues assez affriolantes, elle avait tendance à bien choisir ses tenues et que ce soit aujourd’hui ou hier, elles lui allaient toujours aussi bien. Difficile donc de résister à celle-ci, très difficile même, encore plus avec une tension pareille. Finalement ce n’était pas une mauvaise idée de nous avoir enfermés dans la dépendance. Au moins ça nous laissait seuls tous les deux. On risquait d’ailleurs de passer quelques heures ici, alors autant en profiter. Et puis, si on réfléchissait, c’était un peu idyllique. On était un peu dans un monde, le nôtre. Loin de son mariage, loin de tout, on était juste tous les deux et c’était bien ça le plus important. J’avais envie de beaucoup de choses, mais quand j’étais avec elle, elle me comblait, je n’avais pas besoin de plus, juste d’elle. D’ailleurs, c’était un petit moment parfait, ça l’était pour moi et d’une certaine façon je savais que c’était pareil pour elle, qu’on partageait les mêmes émotions et c’était important, ça me rappelait ce qu’on aimait, ce que nous étions, notre faculté à être un peu des âmes sœurs. « Tu remarqueras que j’ai progressé » répondis-je en souriant tout en la tirant de nouveau vers moi. Car oui, il y avait eu de l’évolution et cette fois ci j’étais bien plus à l’aise qu’avant. J’avais fait pas mal de sport, j’étais capable de faire beaucoup de chose, dont des saltos par exemple. Avant j’en aurais été incapable. Maintenant, c’était devenu facile, j’avais pris le contrôle de mon corps et autant dire que ça m’aidait. Surtout quand je devais fuir les hommes de son mari, mais ça je préférais qu’elle l’ignore, du moins jusqu’à que je puisse lui donner des preuves valables. Pour le moment je n’en avais pas. « Commencer, c’est toi qui est tombé XD , cause à effet, tu devrais connaitre » lui répondis-je tout en me rapprochant d’elle, vu qu’on arrivait en fin de chanson et que cette fin se passait coller serrer. « Il se pourrait que ce soit moi qui ne résiste » rajoutais je avant de la coller de nouveau contre moi. Disons que j’étais incapable de lui résister plus longtemps. « J’ai une folle envie de t’embrasser » lui murmurais-je lèvres contre lèvres avant de l’embrasser. Au moins comme ça c’était clair.

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Dire que la journée avait été loin de bien se passer entre Isaac et moi, elle avait pris une tournure bien plus sentimentale depuis ma chute. Et maintenant elle était même devenue romantique... Enfin, le fait d'être enfermé ne l'était pas vraiment, mais si on parvenait à en faire abstraction, c'était finalement bien agréable. Trop agréable même. Déjà qu'au cours du repas, on s'était dévorés du regard, alors se lancer dans une sorte de jeu de séduction n'étaait sans doute pas la meilleure des choses qu'on aurait pu faire. Le pire était certainement que j'étais tout de même loin d'avoir eu ça en tête. Loin de moi l'idée de se lancer dans un véritable jeu de séduction que représentait cette danse. Après tout, dans le passé, on avait plus rit en dansant qu'autre chose. Mais on avait tous les deux progressé en matière de danse, si bien que maintenant, cela ressemblait bien plus à la danse originale, et en conséquence elle était bien plus sensuelle. Ce qui finalement ne faisait qu'augmenter l'attirance qui semblait déjà exister entre nous. Sans doute que le plus sage aurait été d'arrêter cette danse, au lieu de continuer ce jeu, à toujours alterner entre se repousser et danser collé-serré. En tout cas, on ne pouvait pas nier qu'Isaac avait progressé en danse, et évidemment, c'était agréable. "Je le vois. Me dis pas que tu as pris des cours exprès" répondis-je mi-amusée, mi-taquine. Par contre, j'étais beaucoup moins d'accord avec sa prochaine remarque. Après tout, je n'avais pas fait exprès de tomber, mais lui avait eu le choix de m'embrasser ou non. En tout cas, c'était partie pour ce qui à une époque avait été un de nos jeux préférés, à savoir 'c'est pas ma faute mais la tienne'. "J'ai pas vraiment choisi de tomber, mais toi tu as choisi de m'embrasser" En fin de compte, cela était bien égale de savoir qui avait commencé, mais en tout cas le fait qu'on se soit embrassé semblait avoir en quelque sorte détruit le mur qui avait existé entre nous, si bien que maintenant on soit plus attiré que jamais par l'autre. Je le laissais me coller contre lui, me contentant tout simplement de profiter de cet instant. Ici, c'était un peu comme si on était dans notre propre petit monde, comme si on était seul. C'était d'ailleurs ce qu'on était, puisqu'Anna n'allait certainement pas venir nous libérer si vite. Autant dire que sur ce coup, elle nous avait bien eu, sauf que vu comme c'était parti, c'était finalement bien loin de nous gêner. Au contraire, on se regardait amoureusement tout en continuant notre petite danse. Et vue l'effet qu'elle nous avait faite, on devait s'être très bien débrouillés, puisque sans vraiment le vouloir, on avait réussi à séduire l'autre. Désormais, je ne voyais plus que les lèvres d'Isaac qui s'approchaient de nouveau. Oui, embrasse-moi. Voilà la phrase qui semblait occuper tout mon esprit à cet instant. Quand il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi, je fermais les yeux, je laissant doucement aller dans ses bras. Désormais, on était collés serrés entrain de s'embrasser au milieu de notre 'piste de danse'. Sauf que cette fois, il n'y avait personne pour nous interrompre, si bien que le baiser se fit de plus en plus passionnel...

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On avait toujours eu cette tendance à se tirer entre les pattes. C'était un jeu qui nous poursuivait et qui ne prendrait fin que le jour ou on serait réellement séparé. Je n'avais finalement pas envie qu'un tel jour se reproduise. J'avais été séparé d'elle assez longtemps et vu la tournure des événements j'avais bien sur encore moins envie de la quitter. C'était bien le contraire que je voulais, mais je savais que celui ci m'était interdit. Pas dans les lois de ce monde. Le problème c'est que j'étais finalement loin de respecter les lois. Lola adorait l'histoire de Robin des bois, elle avait du me contaminer. J'étais cependant assez réfractaire à l'idée de lui mentir, de lui cacher la vérité sur son mari. Mais la vérité pouvait être blessante et même si j'aurais préféré qu'elle le laisse tomber aujourd'hui. Je savais qu'elle ne le ferait pas. Si elle l'avait épousé c'est qu'elle devait l'aimer quelque part. J'avais du mal à saisir qu'on puisse aimer deux personnes, pour moi c'était impensable. Disons que je ne savais pas trop vraiment ou elle me situait mais je savais que me poser la question ou lui demandait ne ferait qu'aggraver les choses et elles étaient déjà assez compliquées alors autant ne pas m'en mêler tout de suite... De toute façon on allait bien devoir en parler, mais pour le moment je crois qu'aucun de nous n'avait envie de briser ce moment. Il semblait tellement irréel qu'on avait tout simplement envie d'en profiter. Comme quoi, ma sœur avait des idées intéressantes par moment. Elle n'avait surement pas du penser à ça et je la connaissais assez pour savoir qu'elle n'allait surement pas venir nous ouvrir avant … demain matin. On avait donc du temps devant nous, du temps pour se retrouver. C'était peut être ce qui nous fallait pour nous donner une chance, même si on était pas mal en retard. Le truc c'est que je savais pertinemment que c'était à Lola de prendre la décision finale, pas à moi. Je n'étais qu'un choix et c'était assez dur à encaisser. Disons que j'avais quand même un peu de fierté, et puis il s'agissait de Lola. Je n'aurais surement jamais du revenir, tout serait resté dans les règles, mon retour était en train de chambouler sa vie, mais aussi la mienne et je ne savais pas du tout ou ça allait nous mener. Je savais que ma vie était suspendu à un fil, je risquais de me faire descendre en une seconde. Tout ça pour contrer son mari. En fait je restais un danger, et le fait que je sois proche d'elle me mettait aussi en danger. Et d'ailleurs si j'avais été quelqu'un de prudent, j'aurais surement pris mes distances, sauf que non, je n'étais pas prudent...

Pour le moment je profitais de la danse, et autant dire que c'était agréable, on avait surement jamais dansé comme ça, c'était beaucoup moins innocent que pendant notre adolescence... Non c'était bien tendu si l'on peut dire. Je laissais échapper un petit rire amusé. « C'est ta préféré, je me devais d'assurer » J'avais pris des cours, c'était peut être pas très masculin mais au moins j'étais capable de danser, et pas si mal que ça. Non je me débrouillais même si ce n'était surement pas hors du commun. C'était déjà ça. J'avais envie de l'embrasser depuis le début, mais je me retenais, je repoussais l'instant. Je restais quand même assez tendu, sa réaction je ne la connaissais pas, je ne pouvais pas la prévoir, même si la plupart des éléments m'indiquaient que c'était plutôt positif. « Je n'ai pas choisi, j'ai été happé par mon amour pour toi, ce n'est pas pareil » Oui je préférais cette visions des choses. Choisis me fait penser à un choix entre petit pois et haricot vert...non c'était moins romantique.

En tout cas, elle semblait ne pas se décider à me repousser, c'était surement ce qu'il m'aurait fallu pour me rendre en place. Mais je crois qu'on était tout simplement complètement fou l'un de l'autre et depuis des années, on ne pouvait tout simplement pas résister, que se soit elle ou moi, nous n'étions que des passagers de nos sentiments et on n'y pouvait rien. J'avais l'impression que ses lèvres étaient brulantes, je n'avais aucune envie de m'arrêter. Non, j'étais lancé et bien qu'on pouvait dire qu'il y avait pas mal de passion ça restait doux, disons que ça avait quelque chose de particulier, d'inoubliable peut être. En tout cas, ce qui était bien avec ce genre de robe c'était la facilité à les enlever, vu qu'il n'y avait que les bretelles à pousser, délicatement je précise. Je couvrais son corps de baiser avant de trouver un coin tranquille, il y avait de tout dans cette réserve...
Je ne sais pas vraiment combien de temps ça à prit, du temps surement, mais ce que je sais c'est que je n'ai surement rien ressentit de tel, tout simplement magique.

Fiche (c) Espe

« The course of true love never did run smooth. ».

Avec Isaac, on avait jamais vraiment été capables de passer du temps sans se taquiner, sans chercher l'autre. Cela avait d'ailleurs mené à certaines disputes mémorables, mais la plupart du temps, on s'amusait bien plus qu'autre chose. Et on semblait avoir repris cette habitude sans trop de mal finalement. D'ailleurs depuis l'instant où on avait décidé de se reparler normalement, tout semblait être rentré dans l'ordre, dans la mesure où on n'avait pas eu du mal à retrouver notre complicité d'antan. Sauf que désormais, ce n'était plus vraiment pareil. A l'époque, on avait beau être attirés par l'autre, cela n'avait jamais été aussi fort. Sans doute parce qu'on avait passé la plupart de notre temps ensemble, et là on venait d'être séparés depuis deux ans. Cela semblait en quelque sorte avoir 'multiplié' notre attirance, et finalement me rendre impossible le fait de lui résister. D'ailleurs je n'y avais même pas songé. Plus la danse allait, plus j'avais été attirée par lui, alors quand il m'avait enfin embrassé, j'étais loin de vouloir le repousser, bien au contraire, je me collais un peu plus contre lui pour l'embrasser amoureusement. Sauf que cette fois, le baiser était finalement bien autre de celui de la salle de bain. Toujours aussi doux, mais cette fois, il n'y avait pas vraiment de doute sur comment cela allait finir. Mais en même temps, c'était ce qu'on désirait tous les deux, alors pourquoi tenter de lutter? Certes, il y avait mon mariage, mais à ce moment précis, j'étais bien loin d'y penser, très très loin même. Je ne voyais qu’Isaac, ses lèvres, ses mains, son corps. A vrai dire, je n’avais jamais ressenti quelque chose de pareil, à la fois si passionné, et pourtant si doux que c’était un mélange bien difficile à décrire. D’ailleurs, cela ne regardait qu’Isaac et moi. J’étais bien incapable de dire combien de temps s’était écoulé entre le moment où nous avions commencé à nous embrasser, et celui où je me retrouvais couchée dans les bras d’Isaac, légèrement essoufflée. Parfaitement heureuse, comblée même, je me blottissais tendrement un peu plus contre lui, avant de lui sourire et de l’embrasser amoureusement. Désormais j’étais bien incapable de nier que je l’aimais, que je l’avais toujours aimé. Que je n’avais jamais réellement réussi à l’oublier. Je n’avais fait que refouler mes sentiments jusqu’à croire que je ne le voyais vraiment qu’en ami. « Je crois que notre amitié est finie pour de bon maintenant » Je disais cela sur le ton de la plaisanterie, mais ma voix était surtout emplie de tendresse et d’amour pour Isaac. De toute manière vu le moment quelque peu magique qu’on avait passé, on ne pourrait jamais retourner à notre ancienne amitié. Quant au futur… A vrai dire, je n’avais aucune idée de comment tout cela pouvait bien continuer. Et à vrai dire, je n’avais pas vraiment envie de gâcher ce moment en y réfléchissant…

Fiche (c) Espe

« “You can't live your life for other people. You've got to do what's right for you, even if it hurts some people you love.”. ».

Parfait,c'était le cas de le dire. Ce moment était tout simplement parfait. Bien sur, le lieu n'était surement pas des plus romantique. On aurait pu trouver bien mieux qu'une vieille dépendance, mais celle ci semblait finalement bien mieux convenir qu'on aurait pu le penser aux premiers abords.Il y avait de tout dans la dépendance, de tout, et surtout des souvenirs d'enfances. Des jouets, des films, des livres, des dessins. Bref tout ce qui était un peu passé à la trappe pendant mon départ, disons que si j'avais tout amené je n'aurais eu aucune place dans mon appartement et puis de toute façon je l'aimais trop pour ne pas penser à elle régulièrement. Alors si en plus j'avais amené nos souvenirs. Mon téléphone portable en était déjà rempli. Si bien que le plus souvent quand quelqu'un tombait dessus, il pensait automatiquement que Lola était ma petite amie. D'ailleurs, ce n'était pas surprenant, je pense que tout le monde a pensé pendant longtemps qu'on finirait un jour avec la bague au doigt. Aujourd'hui c'était différent, assez désagréble de voir son alliance. Si ça avait été la mienne, elle ne m'aurait évidemment pas géné, j'en aurais même été fier, mais là ça signifiait qu'elle « appartenait » à quelqu'un d'autre. Si il y avait une chose que je n'avais toujours pas digéré, c'était de ne pas avoir réussi à la garder, de la voir partir sans être capable de la retenir. Je m'étais retrouvé dans des eaux profondes, incapable de prendre les choses en mains, je m'étais laissé dérivé et ça n'avait bien évidemment pas bien terminé. J'étais tout simplement deçu, déçu d'avoir un peu tout foiré, de ne pas avoir été assez attentif à la jeune femme. J'étais pourtant si attachée à elle, je la connaissais mieux que personne et alors que j'étais en mesure de la connaître mieux que personne, j'étais celui qui m'été le plus éloigné. Peut être qu'elle aurait agi de la même façon ? Ou pas. De toute façon me torturer ne servait à rien désormais, j'avais un peu raté ma chance. Alors maintenant il ne me restait pas beaucoup d'options. Lola devrait faire un choix, elle l'avait peut être déjà fait et je n'avais finalement rien à dire. Je n'aimais pas être passager, j'étais quelqu'un de naturellement actif alors... Cependant je n'étais pas non plus dans une situation très claire, non... la seule chose que je savais c'était tout simplement que je l'aimais, rien de plus , j'avais juste envie d'être avec elle, et le reste je m'en moquais. Je voulais qu'elle soit bien, c'était surement ce qui m'intéressait le plus, je passais après. Mais aujourd'hui, elle m'avait quand même fait un joli cadeau et je devais avouer que j'aimais notre nouvelle intimité.En fait non je n'aimais pas, j'adorais, autant mettre les bons mots. Je n'étais surement pas prêt de la lacher. Non non, pas prêt du tout à mettre fin à ce moment. On risquait de ne pas en avoir à nous pendant longtemps, ou peut être plus jamais, mais je préférais chasser cette possibilité. Je la serrais tendrement contre moi, mon regard se plongea dans le sien, je n'avais pas envie de la laisser partir, plus maintenant. Ma main caressa doucement sa joue avant de jouer avec sa mèche. « Je crois que c'est juste un nouveau départ, depuis le début, on a jamais vraiment été ami...enfin pas comme des amis normaux » lui repondis je avec un sourire amusé. Elle était magnifique, sublime et je n'allais surement pas me passer de ça, enfin d'un côté je n'allais pas trop avoir le choix. Je répondais à ses lèvres avant de me blottir contre elle. « Si tu savais comme je t'aime...comme tu m'as manqué » Sincère, oui, sans aucun doute, je ne pouvais pas être plus sincère, mais maintenant je pouvais l'être, je n'avais plus rien à perdre. « Alors ma prestation sur dirty dancing XD ? »

Fiche (c) Espe

» Quand tu dis... je pense à...

Quand plus rien ne va, tout va. # Mme Delvyn

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